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Traduction faite benevolement par
Madame Roxana (Gavrila) Teboul.
Mille mercis

 
 
 
souvenirs
L’histoire des juifs de Focsani

Les commencements des habitations juives

La contribution de la communauté juive au développement de la ville
s La presse juive de la fin du XIXème siècle et au début de XX ème siècle.
s Routards à pieds de Focsani vers les Etats Unis en 1900
s Désastre du bateau Struma 24.02.1942
s Données statistiques concernant la population juive au cours du temps
s Activitati comunitare
 

Les commencements des habitations juives

 

Les premières preuves de l’existence juive de Focsani, datent du 17ème siècle.

A cette époque, le Rabbin de la ville était Nathan Neta Hanover. Il a écrit « IAVAN METZULA » (L’enfer grecque) sur les troubles et les interdictions anti-juives des années 1648-1649. Un autre ouvrage qui devrait être rappelé est « SA’AREI TION » qui contient des poésies à caractère religieux ainsi qu’un dictionnaire hébraïque- allemand-latin,  ainsi que d’autres écritures qui l’ont fait célèbre. On connaît l’existence d’un cimetière juif dans la partie moldave de la ville (rue Bahne), qui a été fermé vers la moitié du 18ème siècle.

En 1797 les juifs avaient une synagogue. Pendant la révolte grecque contre les Turques en 1821, la ville a été brûlée par les révolutionnaires. A cette occasion, il y a eu des manifestations anti-juives avec de nombreuses victimes. En 1859, la communauté juive de Focsani, comptait 1855 âmes. Pendant cette période, la vie communautaire juive continue à se développer et à s’organiser.

En 1866 une école juive a vu le jour, mais seulement après 3 ans elle a du fermer ses portes à cause de l’opposition des cercles religieux. L’organisation LEV EHAD (Un seul cœur) commence à fonctionner afin d’aider les personnes âgées, les orphelins et les élèves très pauvres.

 

 

La Synagogue de Focsani

 
 
 
 
 
 
 

En 1874, l’école rouvre ses portes et compte 200 élèves. En 1888, le nombre des élèves croît à 300 et en 1897, la communauté ouvre 2 écoles : une pour les filles et l’autre pour les garçons. Celle des filles s’est construite à l’aide de la donation du banquier Wilhelm Schleyer, focsanien d’origine de Vienne.

En 1885, une école maternelle commence à fonctionner grâce à l’initiative et à la donation du Sigismund Gottfried. Dans la ville, le professeur et l’écrivain Israel Teller a également exercé son activité. En 1896, on construisit la Grande Synagogue, et à proximité de celle-ci deux temples plus petits ainsi qu’un abattoir pour les volailles.
En 1900, suite à une grande sécheresse en Roumanie, beaucoup de juifs de Focsani ont émigré en Palestine ou Etats-Unis. Cette année, le journal antisémite « SANTINELA » (La Sentinelle) conduit par la grande antisémite Tita Pavelescu a commencé à être diffusé dans la ville.
En 1910, à Focsani, le boycott contre les commerçants juifs a été déclaré. A l’époque, dans la ville, il y avait 245 commerçants juifs sur un total de 600 commerçants. Toujours à Focsani, apparaît le journal « RATIUNEA » (La Raison) dont les protagonistes avaient juré de ne rien acheté des « jidani » (mot péjoratif pour désigner les juifs).
En même temps, la ville commence à devenir un centre d’activité sioniste. En février 1912, la ville de Focsani reçoit la visite de Nahum Sokolov accompagné de Dr. Jaakov Nacht, afin de participer à l’anniversaire de 30 ans du Congrès Sioniste de Focsani de 1881.
En 1923 apparaît la publication locale « TORTA » (La Torche) qui apporte à la population juive des nouvelles sur la vie de la communauté, l’éducation de la jeunesse etc. En 1924, un autre journal régulier apparaît « Unirea » (L’Union). Enfin il faut également rappeler la publication « ACTIUNEA NOASTRA » (Notre Action) qui apparaît en 1923.
En mars 1925 à Focsani a eu lieu le procès du dirigeant Corneliu Zelea Codreanu du mouvement fasciste « Garda de Fier » (La Garde de Fer). A cette occasion, des bandes antisémites ont dévasté 300 maisons juives et les écoles, et à la Grande Synagogue des dégâts importants ont été constatés (les fenêtres cassées, le mobilier détruit…).
Peu avant la deuxième guerre mondiale, on comptait à Focsani 8 temples, deux écoles primaires, un jardin d’enfants, un dispensaire et un bain publique. Le tremblement de terre qui a eu lieu en novembre 1940 a produit également des dégâts à certains temples. La direction antisémite de la ville, sous prétexte que ces temples représentaient un danger pour la population, les a démolis à l’aides des machines. Un autre grand temple qui restait presque entier, a été incendié tandis que les pompiers de la ville n’ont rien fait pour éteindre l’incendie. Difficilement, quelques juifs (parmi lesquels le père de Hary Cohn et le père de Jacques Gheber) ont réussi à  sauver des flammes des livres de la Torah. Pendant la guerre, un lycée juif (8 classes) a fonctionné dans la ville de Focsani. La majorité des juifs ont été emmenés au travail forcé obligatoire. L’antisémitisme était roi à Focsani comme dans tout le pays.