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TTraduction faite benevolement par
Madame Roxana (Gavrila) Teboul.
Mille mercis

 
 
 
souvenirs
L’histoire des juifs de Focsani
La contribution de la communauté juive au développement de la ville
Les commencements des habitations juives
s La presse juive de la fin du XIXème siècle et au début de XX ème siècle.
s Routards à pieds de Focsani vers les Etats Unis en 1900
s Désastre du bateau Struma 24.02.1942
s Données statistiques concernant la population juive au cours du temps
s Activitati comunitare
 
  La contribution de la communauté juive au développement de la ville  

Les membres de la communauté juive de Focsani ont construit des fabriques et des usines apportant ainsi une importante contribution au développement de la ville même avant le début de la Première Guerre Mondiale.
Ils proposaient des offres d’emplois et vendaient leurs produits dans la ville et dans tout le pays.
De l’autre côté, la situation des industriels juifs qui ont réussi dans les affaires a fait progresser l’antisémitisme des citoyens de la ville contre les membres de la communauté, même si ces derniers vivaient modestement sans extravagances.

Des fabriques et des industries : 

  • "Tesatura Focsani" (Tisserand de Focsani) – Une des plus grandes et importantes fabriques industrielles de la ville entre 1920 et 1940. Dans cette usine, travaillaient environ 200 citoyens de la ville (juifs et non-juifs). La fabrique était la propriété de Monsieur Buium Strulovici.
  • La fabrique de tissage « Fratii Kahane » (Les Frères Kahane) – dans l’usine travaillaient 20 à 30 ouvrières juives et non-juives
  • La fabrique de tissage et tricotage  - propriété de Feldman et Handman (1938) – ils employaient 43 ouvriers, citoyens de la ville 
  • La fabrique de savons et cierges – « STEAUA »

Dans cette usine travaillaient environ 20 citoyens de la ville. L’usine se trouvait sur la rue Elisabeta, étant dans la propriété de M. Herman Waitzman (ancien président de la communauté entre 1940 et 1942)

  • L’usine des eaux gazeuses  - rue Perjoi, propriété de M. Kornblum & Abramovici

 

Le Jardin Public
 
Le Lycée de Focsani
 
L’Athénée Populaire – présent
 
Herman Kirmayer – bancher Sec XIX – banquier XIXème siècle
 
  • Des ateliers de fabrication de bicyclettes appartenant aux  frères Tobias si Bernard Bernstain (Un grand atelier sur  « Strada Mare » (La Grande Rue) à côté « Moara de Aur » et le deuxième à côté de la Préfecture.
Sociétés commerciales :
  • « La Pomul verde » (Au pommier vert) – manufacture, propriété de M. Berl Grinberg
  • La boulangerie "Vadana" sur la Grande Rue, à proximité de la pharmacie "Huzum", propriété de M. Marcel Rozenberg.
  • La boulangerie "Vander" – rue Magheru , propriété de M. Moise Vander.
  • La boulangerie "Briger" – Grande Rue.
  • La station d’essence au centre ville à côté du marché de voitures, propriété de Mme Hanina Bercovici.
  • Les horlogeries dans la propriété de : Isack Davidescu, Mendel Bobi Rozenstain, Saines David ,Anghenomen Iulius, Meier Gigell si "Regulatorul"
Les banques :

Entre les années 1910 et 1929, dans la ville de Focsani, 3 banques appartenaient à la communauté juive. Ces institutions ont résisté jusqu’en 1929, quand a commencé la récession économique qui a frappé la Roumanie. Les banques ont fait faillite et ont fermé leurs portes.

  • La banque « Focsani » - cette banque proposait des prêts à tous les habitants de la ville et était dirigée par M. Aaron Grinberg si pe d-nul Diamant
  • La banque « Creditul marunt » (Le Crédit Menu) – dirigée par M. Horatiu (Bibi) Copolovici et accréditée par Joint. La banque faisait des prêts sans intérêts aux petits propriétaires d’ateliers et aux petites sociétés. Les clients de la banque étaient en exclusivité des juifs.
  • La banque « Kirmayer&Co.Soc » - dans la propriété de M. Herman Kirmayer. Cette banque très réputée proposait des crédits à tous les citoyens de la ville. En 1929, pendant la récession économique de Roumanie, la banque a fait faillite. Suite à la situation économique très difficile, Kirmayer n’a pas pu rembourser ses clients. Il n’a pas résisté à la pression psychologique et s’est suicidé. Kirmayer se trouvé inhumé au cimetière juif de la ville.
  • Sociétés coopératives de crédits et d’économies – la coopérative « Furnica » (La Fourmi)  - ouvriers spécialisés israélites de Focsani.

 

Les restaurants :

Les restaurants juifs représentaient des endroits de distraction pour les familles de la ville, spécialement le samedi soir et les soirs d’été en général. Les restaurants avec des jardins, étaient remplis tout le temps. Afin d’attirer les clients, les propriétaires des restaurants invitaient des orchestres spéciaux.

  • La terasse « Regal » (Royale) – propriété de M. Herman Steiner – "La Regal la terasa este muzica aleasa. Preturi mici si vinuri bune,fac localului renume." (A la terasse Royale, la musique est spéciale. Les petits prix et les bons vins font la renommée du local). Cette terasse fonctionnait depuis 1935.
  • « Sotir si Bentin » - la propriété de M. Ben Tzion Zilberman (1886 – 1956) depuis 1932. Ce restaurant était un des plus réputé de la ville. "Ca la Bentin la gratar - e un lucru foarte rar. Toata lumea buna - la Bentin s-aduna". Le goût des « mititei », des entrecôtes et d’autres spécialités je ne l’ai plus jamais ressenti pareil, comme je l’ai senti au « Regal » et au « Bentin ». Le restaurant pour nous, faisait partie de notre enfance, quand on venait avec les parents pour prendre le dîner.
  •  « La Napoleon » (Chez Napoléon) - le café de Iacovson et Brener – où on concluait des affaires, on jouait aux tables et au billard.
  • « Galateanu » - restaurant qui a résisté jusqu’en 1950, fonctionnant sur la rue Grigore Balanescu.
  • « La Hanu’ Balan » - à côté de l’ancienne poissonnerie, propriété de la famille Herscovici (Le fils de M. Herscovici, le Dr Herscovici,  habite aujourd’hui à  Natzeret Ilit).

 

Les magasins :

  • "Magazinul Popular" (Le Magasin Populaire) – grand magasin de galanterie et de tissu sur la Grande Rue, numéro 154, propriété de M. Haim Rozenberg. Après la mort de ce dernier en 1933, le magasin est passé dans la propriété de ses fils Godel - Gustav et Strul Lica Rozenberg.
  • "Luvru" (Le Louvre) – magasin de tissu sur la Grande Rue, propriété de Carol et Iosef Bercovici
  • "La Moara de Aur" (Le Moulin d’Or)– magasin de détail sur la Grande Rue, propriété de Moritz Moscovici
  • "Magazin de delicatese" (Magasin de Délicatesses) – sur la Grande Rue, propriété de Herman Littman – son fils, Sami Littman étant le président de l’organisation Maccabi
  • "Magazin de coloniale" – sur la Grande Rue, appartenant à Iancu Kaufman, dirigé aussi par Leonica et Rozica Kaufman
  • "La pomul de cafea" (Au pommier de café) – magasin situé sur la Grande Rue, propriété de Bernard Leibovici (1886 – 1951), père du professeur Ida Knol du Lycée Juif
  • "La Bubulac" – magasin de cologne et de délicatesses sur la Grande Rue, propriété de M. Laibner, père de Silviu Laibner (à présent il habite à Jérusalem)
  • "La Iancu, Iancu" (Chez Iancu, Iancu) – magasin de tabac et lampes à d’air aussi sur la Grande Rue (Le propriétaire étant un grand invalide de la Première Guerre Mondiale – 1918)
  • Le tabac "Bernard Leibovici" – invalide de guerre de la rue de la Garre, numéro 4. Son fils, le regretté Tobi Leibovici - Tuvia Lavi a été une personnalité remarquable dans l’armée d’Israel (lieutenant –colonel) ainsi que dans la vie civile – ancien président de la Rotery Israel. Impliqué dans beaucoup d’actions de volontariat a été également un excellent grand-père pour ses 7 petits enfants.
  • "La doi cocosi de aur" (Aux deux coqs en or) – magasin de tissu sur la Grande Rue n° 168, propriété de Solomon Herscovici
  • "La doi cocosi" (Aux deux coqs) – magasin de tissu sur la Grande Rue, propriété de Aron Herscovici et Iehiel Cahane
  • "La cocosi" (Aux coqs) – épicerie sur le marché Munteni, propriété de M. Blumenfeld
  • "Catz" – magasin de tissu sur la Grande Rue, propriété de Hary et Natan Goldenberg
  • L’épicerie Gruper – sur la Grande Rue
  • La Grande Epicerie de Spigelman – sur la Grande Rue
  • Magasin de vêtements – sur "Piata Moldovei" (Le marché de Moldavie) – propriété de Leon Waismann
  • Le peintre Moritz Grinberg a réalisé avec beaucoup de talent toutes les enseignes lumineuses de la ville de Focsani. Ses fils, David et Itzhak (Pitica) et ses filles jumelles  Silvi et Miri habitent avec leurs familles en Israël.
  • Les épiceries de Stocler Iancu, Vainer Iancu , Max Zoller, Goldstain Uzias, Grinfeld Iacob, Goldstain Adolf, Abramovici Ilie, Etes Moise, Hehter Herman

 

On a été parmi les premiers :

  • En 1919, Herman Steiner a ouvert la première salle de cinéma de la ville, le cinématographe "Regal" (Royal)

Cette salle a représenté une nouvelle distraction pour toute la population de la ville, spécialement pour la jeunesse. On diffusait des films romantiques et des comédies : "Dama cu camelii" (La dame aux caméléons), "Ana Carenina", "Stan si Bran", "Moartea in vacanta", ayant un énorme succès.
Les prix étaient :
12 lei – la loge le soir et 8 lei la loge la journée
3 lei en stalle 1 le soir et  2 lei en stalle 1 la journée
2 lei en stalle 2 le soir et 1,5 lei en stalle 2 la journée
1,5 lei au balcon le soir et 1,25 lei au balcon la journée, 1 leu à la galerie

  • Ultérieurement le 2ème cinématographe a vu le jour - "Lido", dans la propriété de M. Heinrih Israel
  •  L’hôtel "Bristol" – premier hôtel de la ville. Il a été ouvert en 1913 par Meir Koffler. L’hôtel  se trouva à proximité de la banque "Focsani" et de la pâtisserie "Napoleon" sur la Grande Rue
  • L’hôtel "Central" – dans la propriété de M. Calmanovici Moritz
  • L’hôtel "Splendid" – sur la rue I.C. Bratianu – vers la gare, propriété de la famille Klein

 

Cette période plus ou moins tranquille va se terminer avec l’entrée de la Roumanie dans la 2ème Guerre Mondiale, aux côtés de l’Allemagne Nazie contre l’URSS..
Une période très difficile, spécialement pour les juifs, va commencer, avec une propagande antisémite fondée sur des mensonges, qui va faire souffrir énormément la communauté juive de Focsani.